Un nouvel arrêté avantage la Loterie nationale belge au détriment librairies

L’Upap et les libraires belges sont mécontents du nouvel arrêté

Alors que les produits de la Loterie nationale comme les tickets à gratter ou l’Euromillions sont autorisés dans les librairies, les points de bornes sont débranchés. Les autres établissements comme les casinos, les agences de paris et les cafés sont aussi concernés par la décision de fermeture. Une concurrence déloyale, remarque l’Union professionnelle des agences de paris soutenue par Prodipresse, organisation professionnelle des libraires/presse indépendants francophones de Belgique.

Le secteur des jeux de hasard à nouveau paralysé à la Belgique

Le secteur des jeux de hasard en Belgique à nouveau menacé par les nouvelles mesures prises dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Un arrêté est sorti au début de la semaine passée et concerne notamment les établissements de jeux. Intitulé arrêté ministériel corona du 1er novembre, l’arrêté stipule la fermeture des salles de jeux, des bureaux de paris, des cafés et des casinos. En ce qui concerne les librairies, elles doivent mettre hors d’usage les terminaux de paris et sont autorisées à continuer avec la vente des billets de jeux de la Loterie nationale au comptoir. Quant aux points de presse, ils sont tenus de réduire leur service de vente au strict minimum, en l’occurrence à la vente des articles jugés « essentiels ». Ces derniers doivent également suspendre l’offre des paris.

Des mesures discriminatoires et contradictoires, critique l’Upap

Les nouvelles mesures prises ne sont pas impartiales vis-à-vis de toutes les structures, remarque l’Union professionnelle des agences de paris (Upap). En effet, pendant que les bureaux de paris sont fermés, les librairies peuvent continuer à vendre les produits de la Loterie. De même, il est ordonné la fermeture des tabaconistes, mais la vente des produits de tabac est toujours autorisée. Ce sont autant d’incohérences qui sont relevées par le président de Prodipresse, organisation professionnelle des libraires/presse indépendants francophones de Belgique, Xavier Deville. L’arrêté ne faisant pas cas des produits de la Loterie nationale et autres jeux à gratter sous-entend qu’ils peuvent être toujours vendus.

L’Upap dans un communiqué s’interroge sur ce que l’arrêté entend par activités essentielles. Car, en maintenant la vente des tickets d’Euromillions et des billets à gratter, cette activité est donc prise comme liée à la survie de la population. Tout en écartant l’option d’une procédure, l’Upap dénonce cette situation que l’on peut qualifier d’« avantage concurrentiel » au profit de la Loterie nationale appartenant à l’État belge.

Xavier Deville explique en outre que cette décision afférente aux librairies aura une incidence financière variable d’un point de vente à un autre. Les commissions touchées par les libraires ne sont pas les mêmes et elles ne sont pas toujours plus significatives que celles obtenues sur les produits de la Loterie.