Soupçons de paris illégaux dans le hockey : les quatre joueurs blanchis

Dans le cadre de l’enquête sur des soupçons de paris illégaux dans l’élite du hockey belge suite à la victoire des Red Lions en finale de la Coupe du Monde, qui s’est disputée en Inde l’an dernier, les quatre joueurs de l’équipe nationale belge de hockey, qui avaient parié sur des matchs disputés par les Red Lions, ont été blanchis par la Commission des Jeux de Hasard Belge.

« Il n’y a pas eu d’infraction à l’article 4 paragraphe 3 de la loi sur les jeux », peut-on lire dans le rapport final d’enquête, révèle le site DHnet.be, précisant que cet article « interdit à tout sportif de participer à tout jeu de hasard s’il peut avoir une influence directe sur son résultat, avec, comme sanctions, des amendes et jusqu’à trois ans d’emprisonnement ». Hors, les quatre joueurs en question n’étaient pas sur le terrain et n’ont donc pas pu influencer les résultats selon la Commission des Jeux de Hasard, qui estime que « ce qu’ils ont fait n’était pas punissable ».

Une enquête approfondie

L’enquête de la Commission des Jeux de Hasard, qui a entre autres compris un screening des 24 joueurs de l’équipe nationale de hockey ainsi que le staff, a débuté en décembre dernier. Selon le rapport, 15 d’entre eux, soit 63% de l’effectif, possèdent un ou plusieurs comptes joueurs. 29 paris sportifs portant sur 25 matchs de hockey ont été placés par ces derniers, dont 7 sur des matchs du championnat belge, un sur une compétition européenne à laquelle les Red Lions n’ont pas participé, et une majorité sur les matchs de la dernière Coupe du Monde de hockey. Mais après enquête, il s’avère qu’aucun des joueurs présents sur le terrain n’a parié sur un match qu’il a disputé.

Pour mémoire, aucune des trois fédérations de hockey n’interdit les paris sportifs dans son règlement et ne prévoit de sanction. Selon la Commission des Jeux de hasard, ces dernières « ne remplissent pas leur rôle de sensibilisation et d’intégrité dans le sport et aux risques de manipulation de résultats », même si un porte-parole de l’équipe nationale avait assuré au moment de la révélation de l’affaire en janvier dernier, que les joueurs savent qu’ils ne peuvent pas parier sur les matchs auxquels ils participent.