Rumeurs de match truqué à Roland-Garros : une enquête en cours

Lourde responsabilité pour le SCCJ, chargé de mener les investigations

Rumeurs ou faits réels ? C’est la question que va résoudre le Service central des courses et des jeux (SCCJ) à qui l’affaire a été confiée. Les soupçons portent en effet sur le match ayant opposé le duo roumain composé d’Andreea Mitu et de Patricia Maria Tig au duo russo-américain formé de Yana Sizikova et de Madison Brengle lors du premier tour. L’information a été révélée par le quotidien sportif l’Équipe et le journal allemand Die Welt. La victoire des joueuses romaines lors du deuxième set du deuxième jeu et les doubles fautes de la Russe Sizikova sont les causes des soupçons.

Un système de contrôle efficace mis en place par Roland-Garros

Le directeur général de la Fédération française de tennis (FFT), Jean-François Vilotte n’est pas resté silencieux sur les récents événements sur Roland-Garros. En effet, il s’est exprimé pour situer la part de responsabilité de chaque partie. En ce qui les concerne, les résultats sont satisfaisants. Il en veut pour preuve l’ouverture d’enquête au sujet de match arrangé.

Dans les explications qu’il a données mardi, M. Vilotte dit clairement être satisfait du travail abattu en tant qu’organisateur. En poursuivant, il a expliqué qu’ils ont mis sur place des systèmes d’alerte. Ces systèmes sont conjointement établis entre la plateforme nationale française et d’autres plateformes. Il s’agit notamment des systèmes de monitoring des cotes soigneusement planifiés de commun accord avec les associations d’opérateurs.

Compte tenu de l’importance et de l’envergure du tournoi, rien n’est souvent négligé, a expliqué M. Vilotte. La réussite pour déjouer les matchs arrangés réside dans la vigilance, le traitement de l’information, le monitoring et la coopération des différentes parties. Et c’est d’ailleurs ce qui a été fait dans ce cas. Il a terminé en relevant le fait que l’information ne provenait pas de la France. Cela prouve l’efficacité des dispositifs mis en œuvre par les organisateurs à l’international.

Création urgente d’un organe de régulation internationale

Le directeur général de la Fédération française de tennis, Jean-François Vilotte n’a pas manqué de souligner quelques faiblesses, notamment l’absence d’un organe de régulation internationale. Selon les propos du directeur, Roland-Garros s’est donné les moyens d’atteindre ses objectifs. En parlant des organisateurs, Roland-Garros est lié par des contrats aux opérateurs chargés de remonter les alertes, d’une part. Et d’autre part, il y a des observateurs sur place qui suivent le déroulement des rencontres. C’est d’ailleurs le cas pour le match suspecté. Un observateur a suivi tout le match et accomplit son devoir envers les services d’enquête en leur livrant les informations.

Le directeur tenait également à souligner le fait que les alertes de ce genre sont gérées par Roland-Garros. Il est également important de retenir qu’une alerte n’est pas à priori une affaire vraie. Roland-Garros n’engage donc pas d’office d’enquête pour une alerte. La régulation nationale fait de son mieux et une régulation internationale serait d’une grande importance pour davantage d’efficacité, a aussi ajouté, M. Vilotte.

Il y a donc une ouverture d’enquête par le parquet de Paris au sujet de «escroquerie en bande organisée» et «corruption sportive active et passive» suite aux soupçons de match truqué à Roland-Garros.

Le match ayant opposé le duo roumain Andreea et Patricia Maria Tig au duo russo-américain formé de Yana Sizikova et de Madison Brengle, joué le 30 septembre serait la rencontre suspecte selon le journal allemand Die Welt. Il faut noter que M. Vilotte est resté muet sur la désignation du match concerné au premier tour du tournoi de double dans son interview accordé au parisien.