Tennis : sept joueurs épinglés pour matchs truqués

On connaît enfin l’épilogue de l’affaire « Maestro », qui a débuté en 2015 suite au signalement d’opérateurs de paris sportifs, étonnés de voir la quantité de paris effectués à l’autre bout du monde sur des matchs de tennis de troisième zone. Cette dernière s’est conclue par la condamnation de 28 personnes dans le cadre d’une affaire de trucage de paris sportifs en ligne fomentée par un réseau basé en Belgique et opérant dans le monde entier.

Le verdict du tribunal correctionnel d’Audenarde est tombé vendredi. Le principal suspect, Gregor Sargsyan dit « Maestro », a écopé de cinq ans de prison et d’une amende de 8.000 euros. Six autres membres de ce réseau ont été condamnés à des peines allant jusqu’à trois ans de prison, ainsi qu’à des amendes jusqu’à 8.000 euros. Sept joueurs de tennis belges ont été condamnés à une simple déclaration de culpabilité. Selon la magistrate Sophie Van den Broeke, « le fait de passer par procédure pénale suffit à les confronter au caractère inacceptable de leurs actes ». Parmi les sept joueurs de tennis belge condamnés par le tribunal, ce vendredi, la plupart sont méconnus du grand public. L'un d'entre eux, Arthur De Greef, a néanmoins 124e mondial et 3e meilleur joueur belge. Il a depuis été radié à vie, comme plusieurs autres de ses camarades. Tous ont bénéficié d'une simple reconnaissance de culpabilité du fait du dépassement du délai raisonnable, les faits remontant à une période comprise entre 2014 et 2018.

Le tribunal correctionnel a ordonné la confiscation d’un montant total supérieur à 10 millions d’euros et infligé une peine de trois ans de prison à Andranyk M, « directeur financier » de l’organisation. Basé en Arménie, ce dernier effectuait des virements aux joueurs et encaissait les gains relatifs aux paris truqués.

De leur côté, la Fédération française de tennis (FFT) et la Fédération internationale de tennis (ITF), qui réclamaient des centaines de milliers d’euros notamment pour atteinte à la réputation, ont été déboutées de leurs demandes. Les 28 condamnés disposent de quinze jours pour faire appel du jugement.

Source : L’Écho via Belga