Numérique : un impact sur les jeux d’argent et de hasard

Depuis l’avènement du numérique, les jeux d’argent et de hasard n’ont cessé de se développer. Après l’avènement des jeux de casino en ligne et les paris sportifs, on assiste aujourd’hui à l’essor des « e-jeux », qui permettent de jouer de chez soi, sans les contraintes inhérentes aux points de vente. Avec un chiffre d’affaires mondial estimé à 43 milliards de dollars en 2019, les jeux de casino en ligne représentent le segment le plus rentable des jeux en ligne. De leur côté, les paris sportifs ont eux aussi la cote avec une croissance des revenus du secteur de +9,5% entre 2018 et 2019 à 152 milliards de dollars au niveau mondial. La crise économique et sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 ne semble pas impacter les pratiques de jeu. En effet, selon une étude réalisée par l’Université d’East Anglia (Royaume-Uni), « c’est parce que notre cerveau est programmé pour garder espoir. Vivre une situation factuelle de privation relative pousserait donc les individus à se tourner instinctivement plus vers le hasard ou la superstition pour espérer s’en sortir ». La possibilité de jouer en ligne et ainsi de s’affranchir des contraintes d’horaires d’ouverture ou de déplacements liées aux points de vente a également favorisé le développement des jeux en ligne de hasard et d’argent.

En Belgique, près d’un habitant sur quatre a déjà joué à un jeu d’argent. Un Belge sur dix joue d’ailleurs au moins une fois par semaine, alors que trois personnes pour 1000 jouent tous les jours selon La Libre. Toujours selon la même source, le joueur moyen joue à « pas moins de huit jeux différents ». A noter que le jeu séduit plus un public masculin (38,5% des hommes ont joué à un jeu en 2020) que féminin (23,5%), et les adultes de 25 à 54 ans (36%).