Battlefront 2 de Star Wars et Overwatch dans les viseurs de la CJH en Belgique

Star Wars Battlefront 2 : jeu vidéo ou jeu de hasard ? La CJH enquête

Dans le souci d’offrir plus d’expériences et d’émotions aux joueurs de jeux vidéo, leurs créateurs ont inventé la politique des coffres virtuels. Ainsi, pour pouvoir évoluer dans le jeu, il faut que le joueur débloque les coffres, soit pour avoir accès aux personnages épiques du jeu ou pour continuer à d’autres niveaux du jeu et accéder à son intégralité.  Le problème est qu’il est possible de payer une somme, pas des moindres, pour ouvrir ces coffres. Electronic Arts a opté pour ce système dans Battlefront 2 de Star Wars. Overmatch en a fait pareil, d’où la polémique existante actuellement.

Battlefront 2 : 4 528 heures de jeu ou payer 2 100 $  

Dans l’univers des jeux vidéo, les joueurs sont désormais habitués au système de microtransaction intégré dans chaque jeu. Ce dernier a pour but d’étendre leur expérience et de profiter de contenus exceptionnels (héros, compétences, armes, etc.) Ces atouts octroient des avantages aux joueurs surtout lors des parties multiples. Ceci oblige alors les participants aux jeux à opérer des achats de plus en plus importants. C’est donc là que se trouve la principale raison ayant attiré l’attention de la Commission des Jeux de Hasard de la Belgique.

Electronic Arts et le studio DICE ont intégré ce système dans Battlefront 2 de Star Wars. A noter que le joueur n’est pas obligé de recourir à ce système, mais s’il n’est  pas endurant, il n’aurait pas le choix. Par exemple, pour débloquer Dark Vador ou Luke Skywalker, deux personnages de Battlefront 2, il faut jouer au moins 40 heures en multi. Par ailleurs, le site Star Wars Gaming affirme qu’il faudrait jouer pendant 4 528 heures ou payer 2 100 $ pour accéder à tout le contenu de ce jeu, certains coffres aléatoires étant à 200 $. Overwatch utilise le même système, sauf qu’ici, il s’agit essentiellement des objets cosmétiques tels que les tenues ou les skins.

La Commission des Jeux de Hasard a décidé d’étudier de plus près la question. Interrogé par  VTM NIEUWS, Peter Naessens, directeur de la commission, déclare que le fait de payer pour accéder à du contenu aléatoire, dans le but de pouvoir accéder aisément aux niveaux supérieurs du jeu, ressemble à un jeu de hasard. Il ajoute que c’est le même système pour une machine à sous, qui incite à miser plus pour accroître ses gains.

Electronic Arts s’explique

Après avoir eu vent de l’enquête lancée par la Belgique, Electronic Arts a publié un communiqué qui stipule ce qui suit :

"Créer des expériences de jeux fun et équilibrées est une priorité critique pour EA. Le système des coffres de Stars Wars : Battlefront 2 ne s’apparente pas à un jeu de hasard. La capacité du joueur à réussir ne dépend pas de l’achat des coffres. Les joueurs peuvent aussi gagner des coffres en jouant au jeu, sans dépenser d’argent. Quand ils en obtiennent, les joueurs sont sûrs de récupérer du contenu qui peut être utilisé".

EA et DICE, ont d’ors et déjà décidé de revoir le jeu afin d’offrir plus d’options et de variables pour que les joueurs puissent progresser dans le jeu.

Electronic Arts et Blizzard pourraient être obligés de payer une lourde amende, des centaines de milliers d’euros, ou de retirer la vente des jeux si l’enquête de la CJH les reconnaissait coupables d’éditer des jeux hasard.