Contrôle des addictions aux jeux de hasard en Belgique : une enquête initiée

Parier on line ou off line : 44.860 exclusions volontaires constatées

Que ce soit parier on line ou miser off line sur son équipe favorite à la Coupe du Monde et dans un casino, cela est un plaisir auquel les joueurs s’adonnent souvent. Mais force est de constater que certains joueurs en développent sur le long terme une pathologie psychologique.

Les jeux de hasard comme sources de problèmes multiples

De nombreuses difficultés accueillent très tôt les parieurs. Qu’elles soient d’ordre familial, financier ou professionnel, ces problèmes ont récemment conduit 44.860 de parieurs à demander une exclusion volontaire de jeux à la Commission des jeux de hasard (CJH) à travers EPIS (Excluded Persons Information System).

Ce système électronique de contrôle est constitué de toutes les personnes interdites de jeux de hasard via une interdiction de fréquenter les établissements et sites de jeux de hasard et de paris divers.

Ainsi, la Commission des jeux de hasard a voulu passer au crible cet outil auprès des joueurs exclus volontairement dans le but de savoir dans quelle mesure améliorer son fonctionnement.

Par ailleurs, cette démarche vise aussi à découvrir le profil de joueurs qui ont recours à ce système et connaître les éventuelles raisons qui les ont poussés à prendre une telle décision. La CJH vise aussi, dans un tel élan, à suivre le comportement de jeu de ces joueurs avant et après l’exclusion volontaire et de voir comment leur accorder un recours éventuel à l’aide disponible.

Une enquête réussie pour la CJH selon sa Présidente

L’enquête lancée par la CJH a connu la participation de 275 anciens joueurs. L’analyse des résultats était revenue à Gaetan Devos et Xavier Noel qui sont respectivement collaborateurs auprès de l’UCLouvain et de l’ULB.

Un rapport a sanctionné l’analyse des résultats de l’enquête. Les données et les chiffres qui y figurent prouvent l’utilité de la mission et donnent assez de pistes pouvant permettre une meilleure protection des joueurs.

En effet, la Présidente de la CJH, Magali Clavie, affirme sa satisfaction des prestations d’EPIS. Elle rappelle que 90% des joueurs ayant recours à une exclusion volontaire confessent que cette démarche leur a permis de gérer leurs finances avec plus de responsabilité et leur a permis aussi de mieux se sentir dans leurs relations.

La Présidente a aussi salué l’effort du système puisque 96%  des joueurs enquêtés ont trouvé la procédure simple. Mais elle fait cas aussi d’un regret du fait que 96% des sondés font recours à l’exclusion quand les dégâts sont déjà importants.

De plus, il a également été remarqué que certains joueurs interdits de jeu se retrouvent en cachette sur des sites où EPIS n’est pas applicable et/ou sont toujours sur le point de demander la levée de leur interdiction. La raison d’une telle réponse, selon Magali Clavie, est la présence d’une forte tentation de l’offre de jeu non soumise à EPIS.

Quelques perspectives à l’issue de l’enquête de la CJH

Compte tenu de toutes ses remarques, la Présidente de la Commission estime alors qu’il est envisageable d’étendre la couverture d’EPIS à tous les jeux de hasard tout comme poursuivre la campagne de lutte contre les jeux illégaux.

Limiter la publicité pour les joueurs exclus de jeu est une autre mesure qu’elle évoque sans oublier la sensibilisation pour faire connaître davantage EPIS et l’aide spécialisée (destinée à accompagner les joueurs excessifs).