L’addiction au jeu, un vrai problème sociétal en Belgique

Selon Jannie Haek, le patron de la Loterie Nationale, l’addiction au jeu est un vrai problème sociétal en Belgique depuis l’ouverture du marché des jeux d’argent au secteur privé en 2013.

Dans une interview accordée au quotidien belge « Le Soir », Jannie Haek a soulevé le problème de l’addiction au jeu et mis en cause le rôle de la Commission des jeux de hasard dans la lutte contre ce fléau, indiquant notamment que « les agents de la Commission des jeux de hasard ne sont même plus respectés par les opérateurs, qui la voient plutôt comme une instance qui va régler leurs petits problèmes…Avec cette mentalité, il y a un moment où tu n’as plus rien à dire ».

Selon lui, c’est la régulation du marché qui a fait exploser l’offre de jeux et par conséquence le nombre de joueurs problématiques. « On estime que les jeux de casinos et les paris sportifs représentent un volume de mises sept fois supérieur à celui de la Loterie nationale. Et l’évolution du chiffre d’affaires des opérateurs de paris est fortement corrélée au nombre de gens addicts au jeu », a-t-il expliqué dans les colonnes du Soir, indiquant que la Commission des jeux de hasard se trombe de cible, et que son objectif devrait se concentrer sur la protection des joueurs, plutôt que de se préoccuper de la viabilité du secteur, des emplois créés et des revenus pour le pays via la taxation, « une stratégie qui ne fonctionne pas soit dit en passant, car la plupart des opérateurs sont basés dans des paradis fiscaux. C’est un vol de la richesse des Belges », a-t-il ajouté.