Les casinos belges dans l’incertitude en mai 2020

Privés de revenus depuis la mi-mars, les neuf casinos « en dur » de Belgique, qui totalisent quelque 1.200 emplois directs et indirects, sont dans l’incertitude, les autorités n’ayant encore fixé aucune date de redémarrage de l’activité.

« Seuls les jeux en ligne rapportent encore, mais moins qu’en temps normal vu l’assèchement des paris sportifs, qui sont souvent la porte d’entrée aux casinos en ligne. Trois mois de suspension d’activité signifient un manque à gagner de 50 millions d’euros pour les autorités : 10 millions de coût supplémentaire via le chômage temporaire, et 40 millions en moins d’impôts et de cotisations », a déploré dans les colonnes de L’Écho Marc Slabbinck, directeur du Casino d’Ostende, propriété du Groupe Partouche.

Relancer rapidement l’activité

Pour le secteur, qui a adressé une série de propositions au Conseil national de sécurité, l’objectif est clair : relancer l’activité le plus rapidement possible. « Nous proposons de rouvrir le secteur en deux phases, en commençant par ne relancer que les machines à sous, et de prendre toute une série de mesures de précaution pour le personnel et les clients », a poursuivi Marc Slabbinck, parlant au nom des neufs établissements. Des mesures qui comprennent notamment « la prise de température systématique des clients » et la reprise dans un second temps des jeux de table, en fonction de l’évolution du contexte sanitaire. « Nous subissons de conséquentes pertes de recettes, une situation qui pourrait aboutir à terme à des pertes d'emplois. Nous étions tous d'accord pour lutter contre la propagation du virus il y a deux mois et demi, mais le temps est venu aujourd'hui de nous permettre de redémarrer », a-t-il ajouté, d’autant plus que plusieurs Länder allemands ont autorisé la réouverture des casinos et que la France pourrait faire de même le 2 juin prochain, ce qui pourrait pousser les joueurs belges à franchir la frontière pour aller jouer.