La Loterie Nationale justifie ses jeux Woohoo, objets de toutes sortes de critiques

Plusieurs critiques sont lancées à l’égard de la Loterie Nationale depuis quelques mois. Pour mieux comprendre ce qu’il en est, la Commission des jeux de hasard a commandé une enquête. Puisque les résultats pointent davantage la Loterie Nationale, celle-ci réagit.

Les jeux Woohoo, l’outil d’une concurrence déloyale ?

Alors que la Commission des jeux de hasard belge a questionné le statut privilégié des jeux Woohoo de la Loterie Nationale, Bago avive davantage la tension en commandant une étude sur ces jeux dans le but de détecter leur potentiel addictif.

En effet, les jeux Woohoo utilisent les mêmes codes et devraient donc être soumis aux mêmes règles, ce qui ne s’observait pas. Les études commandées révèlent que les jeux Woohoo se retrouvent en troisième place derrière les machines à sous.

Par conséquent, les librairies ont saisi la tribune de Vision Presse pour dénoncer la concurrence déloyale dont elles sont victimes vis-à-vis de la Loterie Nationale. Mais l’opérateur d’Etat n’est pas resté muet suite à ces accusations intempestives.

La Loterie Nationale évoque la loi du 10 juillet 2012

Face aux critiques des opérateurs privés et de la Commission des jeux de hasard, la Loterie Nationale a répondu en rappelant qu’elle respecte toujours les normes établies. En effet, l’opérateur d’Etat déclare qu’il exploite les jeux Woohoo conformément aux dispositions de l’arrêté royal du 10 juillet 2012. Il s’agit donc de jeux légaux.

De même, la Loterie Nationale ajoute que les Woohoo ne représentent pas grand-chose dans son chiffre d’affaires. Elle explique aussi que ces jeux comportent des paramètres pour pallier toute addiction. L’opérateur évoque ainsi l’existence d’un nombre maximum de jeux par tranche de 24h sur les Woohoo.

A son tour, la Loterie Nationale a indexé les opérateurs privés. Selon elle, ces derniers qui sont détenteurs d’une licence A+ et B+ exploitent un grand nombre de jeux illégaux. Cela est une violation de l’article 43*8 de la loi du 7 mai 1999 sur les jeux de hasard. L’opérateur déplore enfin l’inexistence à ce jour d’un arrêté royal précisant les types de jeux autorisés aux détenteurs de licences A+ et B+.

Une bonne ambiance avec les librairies

Toujours dans son droit de réponse, la Loterie Nationale a fait un bilan moral sur ses rapports avec le privé. Des rapports professionnels qu’elle juge très pacifiques.

Les librairies ont exprimé leur désaccord avec la nouvelle politique commerciale de l’opérateur d’Etat. Pour cause, dans ce nouveau contrat, les librairies devront orienter les joueurs vers les jeux Woohoo afin de garder leur commission fixe.

C’est en réaction à cela que la Loterie Nationale avoue avoir toujours soutenu la profession puisque le privé demeure son principal partenaire avec 47% de son chiffre d'affaires. Il a aussi précisé que la concertation avec les gérants s’est déroulée d’ailleurs sans heurt.

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